Didier Tousis n’a eu pour témoin que le ciel clair parfois chaviré d’orages des landes de Gascogne, qui a nourri depuis l’enfance son âme et sa parole. Il fait face à tous les pièges d’un provincialisme que d’aucuns hélas voudraient perpétuer contre vent et marées. Sa poésie, dans Pregàrias, est l’autre visage d’un pays de sable de mer et de pins dont Julien Gracq disait avoir été à jamais marqué. Son coeur bat au rythme des saisons, semblables et uniques qui habitent ses mots et ses vers. Rien n’est plus universel que le poème du monde de près, qui fonde secrètement notre quotidien. Notre essence. L’amour y a sa part. Et c’est tant mieux. Car qui pourrait en faire fi ? Le chemin est tout tracé : à l’ombre d’une forêt ouvrant ses bras d’ombre à une 'mar grana' impétueuse.