07
Sep
2022

La murène attendra, un livre à hauteur d'humanité

couverture murenaDanièle Estèbe-Hoursiangou écrit à hauteur d’humanité. Ce qui ne veut pas dire qu’ici se bousculent les bons sentiments d’une bienveillance fonctionnant trop souvent, à l’heure actuelle, comme une véritable injonction sociale. Au contraire : l’autrice nous plonge dans un drame existentiel – l’inexorable éloignement psychophysique de celui qui fut et reste son unique amour – sans guère
nous ménager. Les choses sont dites à hauteur de sentiments mêlés, contradictoires, violents, à hauteur d’une folle lucidité, voire d’une nécessaire pensée magique, sans concession aucune aux modes, aux mensonges de la bonne conscience, et à l’inhumanité rampante d’un scientisme cool qui prétend avoir le dernier mot sur notre condition.

Ce que ce livre manifeste, par son dire original et prenant, par sa force extraordinaire et poussée à l’extrême, c’est qu’en deçà et au-delà de la vérité de la science, toujours seconde, le premier et le dernier mot appartiennent à notre subjectivité, cette vérité existentielle toute puissante qui se confond avec notre vie-même et ne cesse de hanter la littérature et les arts. Un livre qui nous entraîne loin au cœur de la complexité humaine.

Un livre à méditer.

Éric Fraj

28
Déc
2022

Pas pour rien, le rapport à la langue

couv quos pas per resTrente poèmes courts intercalent l'occitan et le français. Trente poèmes où la langue interroge la langue, où on assiste à un va-et-vient entre les deux langages, sans frontière claire. 

La Périgourdine Adeline Yzac n'est pas à son coup d'essai. Depuis Les larmes de mon père (1995) et D’enfança d’en fàcia (1998), on compte plus de trente livres et quatre prix littéraires. 

Les mots semblent arriver natruels, sauvages et, comme par enchantement, ils s'apprivoisent, se composent. D'ailleurs, l'autrice le dit elle-même :

le poème
voudrait
atteindre
toucher au point

le mot
fait défaut

lo poèma
voldriá
juntar
tocar al punt
ont
l’i manca
la paraula

 

 

30
Jan
2022

Vénus en Scorpion un livre qui déconcerte

libe venusUne oeuvre nouvelle, c'est sûr.

Une fiction, un récit onirique, une ritournelle...
Une expérience de possession ou une sorte de transe chamanique, dit Jean-Frédéric Brun dans la préface.

En tous cas, une écriture poétique, un rythme.

Et une ambiance intime, sensuelle. L'autrice explore et réexplore le désir, le corps.

Au matin il faudra séparer nos bras, quitter le désarmement qui nous a jetés ainsi, nus dans le lit. Et tu verras que ce n’est rien, que ça ne fait rien. Je t’écouterai lire des poèmes à voix haute sur la place du petit café. L’abîme que je traîne avec mes pas, que tu côtoies peut-être, ils ne les auront pas.

Une introduction au livre:

 

Anne-Pierre Darrées

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